En fait, dans un avion, on doit rejoindre les aéroports en passant, non pas par une ligne droite, on l'a vue, mais par des routes reliant des balises au sol (ou des points imaginaires eux même positionnés par rapport à une balise bien réelle : les points RNAV à prononcer AR-NAV pour area navigation).
Grâce à ces moyens techniques à notre disposition, nous pouvons connaître les routes et les points où l'on doit passer afin d'organiser au mieux le trafic.
Ces systèmes, qui utilisent la technologie des ondes radio, aident également à voir la météo ou le terrain qui se trouve en face, nous positionnent par rapport à un contrôleur ou un autre avion, et nous localisent dans l'espace.
Parmi eux, on trouve les GPS, VOR, DME, VDF, NDB, ILS etc.
Sur l'image ci-dessus, l’écran de gauche (le ND: Navigation Display) regroupe les indications de ces outils d'aide à la navigation en y ajoutant des informations liées à une base de données et en les comparant avec les données des centrales à inertie et autres systèmes complexes, afin d'avoir une représentation précise de la situation, de la trajectoire et de l'environnement (terrain, météo et autre trafic).
Il faut cependant regarder les écrans pour identifier les trafics... conflictuels.
Sur nos petits avions, nous volons souvent à vue et nous utilisons rarement les outils de radio navigation si ce n'est le VOR DME et pour les plus feignants: le GPS. Notre conservateur de cap doit nous montrer notre cap par rapport au nord et pour le reste, on regarde par la fenêtre.
On y voit d'ailleurs parfois des choses originales tels que:
Ou encore, dans la vidéo ci-dessous, voici un outil d'aide pour les pilotes qui approchent New York JFK pour atterrir, le White Rabbit.
Bon... à JFK, les trafics VFR (Visual Flight Rules : Vol à vue), il ne doit pas y en avoir des masses non plus... C'est donc une aide à l'approche pour les traffics IFR (Instrument Flight Rules : vol aux instruments) qui peuvent faire une approche à vue très précise, dans le but de réduire le bruit pour les zones survolées ou tout autre nécessité propre à cet aéroport.
Je trouve cet équipement super Cool!!!
Vivement que je l'utilise pour de vrai!
Pourtant, pleins de situations font que l'on doit utiliser des balises situées au sol sans les voir, la radio navigation prend alors tout son sens quand:
- on n'y voit rien dehors
- le sol est recouvert de nuage donc on ne voit pas le sol
- on vole trop vite ou trop haut, ou les deux, pour bien identifier les points autour de nous
- on recherche de la précision dans la trajectoire voulue
- on est perdu
- on doit suivre une route bien définie pour ne pas risquer une collision avec un autre appareil ou tout autre objet environnant (colline, clocher d'église, montagne, statut de Carla Bruni... (quoi c'est bientôt les élections??) )
-etc...
Il nous faut alors des instruments capables d'identifier la position de cette balise et la transmettre au pilote sur la planche de bord ; ce dernier en déduit la position de l'avion, la trajectoire à prendre et l'action à opérer.
Il n'y a pas que sur les Airbus que les outils de radio navigation existent! |
Comme pour le nord de la boussole, les aiguilles vont maintenant pointer vers une balise grâce à un échange d'ondes magnétiques. La fréquence de l'onde (X kilo, mega, ou giga hertz) et le type d'information transmis dépend du type de balises. Il nous faut donc un instrument par type de radio balises.
On peut même déduire notre vitesse à l'aide d'un DME, sur le même principe que pour les radars des flics!
Ce genre de radar (de flics) permet parfois d'obtenir la vitesse d'objet volant tel qu'un canard:
J'espère qu'il l'on choppé... Espèce de danger publique! |
Bon, pour revenir à nos instruments de radio navigation, l'un des plus fantastique est selon moi l'ILS: Instrument Landing System. Il permet de viser la piste en étant sur d'être dans le bon axe (le localizer), et le bon plan de descente (le glideslope).
En cas de montagne autour et que l'on est dans un nuage à ne rien y voir à 10 mètres, c'est bien de savoir que ce système nous guide vers le sol et à un endroit propice à un atterrissage en toute sécurité.
Ne pas oublier que chaque décollage est facultatif et chaque atterrissage est obligatoire!
D'ailleurs, c'est ce que je me dis quand je décolle et que ça secoue un peu :
"Merde, j'ai voulu décoller, il va falloir le poser ce bordel...
Et oui, contrairement à Flight Simulator, il n'y pas vraiment de possibilité de cliquer sur "Echap" quand ça commence à merder sévère... Ma chérie s'en souvient encore... (nb: un décollage avant l'arrivée de belles rafales de vent qui ont donné à l'approche pour atterrir un coté "sport" dont je me serais bien passé... Merci monsieur météo de les avoir prévu pour plus tard et merci Dame Nature pour les avoir amené à hauteur de mon aérodrome juste quand je décollais et pas avant...)
En parlant de radio navigation, on ne peut pas oublier les radars, dont celui que l'on voit près de tout aéroport qui se respecte : le radar parabolique.
Savez-vous que la partie du haut (le grand rectangle) est le SSR (Secondary Surveillance Radar)? Et qu'elle permet d'avoir des informations sur les points que voit le radar? Par ex: quel avion? quelle est sa hauteur ? l'âge du capitaine? etc...
La partie du bas donne plus ou moins une information standard au contrôleur : des points qui bougent!
D'ailleurs cette dernière image me rappelle le modèle de montre BR 01 RED RADAR de Bell & Ross. On aime ou on aime pas, mais la lecture du temps qui passe est ici plus qu'original!
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