Voici dans les quelques pages de ce blog, ma manière de partager avec vous cette belle aventure...

vendredi 23 septembre 2011

Etranges anniversaires

Etranges anniversaires en effet,

Nous sommes le 11 septembre 2011, il est 6h00, heure de Paris, et pour New York, une date particulière apparait sur le calendrier ; un anniversaire dont cette ville qui ne dort ne jamais se serait bien passé. Pour ma part, je me réveille doucement à bord de ce Boeing 757-200 de la compagnie aérienne OpenSkies qui me ramène vers Paris. Dans moins de 2 heures, j’atterrirais à l’aéroport d’Orly et je prendrais la route pour l’Angleterre. Là-bas, va s’opérer un grand changement dans ma vie professionnelle, je vais commencer ma formation de pilote professionnel d’avion. Après des années à avoir attendu ce moment, après de multiples combats pour réunir le financement, le temps et une aptitude médicale, j’ai enfin l’opportunité de réaliser mon rêve de gosse.



Étrange coïncidence du temps qui passe, New York, et le monde entier, va se remémorer le plus terrible attentat de l’histoire, opéré via le détournement d’appareils de la gamme Boeing, les 757 et 767. Et c’est justement dans un de cela, de retour après quelques jours dans cette ville extraordinaire,  que je prend mon petit déjeuner à plus de 30000 pieds d’altitude, tranquillement installé dans le confortable fauteuil Biz Seat de cette compagnie aérienne 100% classe affaire. Autour de moi, de nombreux passagers lisent le journal, où les gros titres nous montrent des images que nous n’oublierons jamais. J’essai de ne pas y penser, mais les frissons ressentis près du 9/11 Memorial (Anciennement « Ground Zero » à prononcer Nine Eleven Memorial…) sont encore présent.



Je me remémore, le temps d’un thé aux saveurs de Bergamote, qu’il y a 5 ans, quasiment jour pour jour, j’eu la chance d’être l’invité d’un vol à bord du cockpit d’un Airbus A319 de la compagnie Air France. Je décidais alors que jamais, au grand jamais, la formation d’ingénieur en automobile que j’étais en train de terminer allait être l’aboutissement à un emploi que j’allais exercer toute ma vie. Au contraire, le début de carrière que j’allais commencer se devait de me permettre de devenir pilote de ligne et ainsi n’être qu’un passage vers un objectif qui est devenu prioritaire dans ma vie…



3 ans plus tard, septembre 2009, j’accédais enfin à un poste d’ingénieur en aéronautique, Sans avoir encore pu réaliser mon projet, j’essayais de me rapprocher toujours un peu plus des avions dans le cadre de mon emploi. Je pouvais enfin parler « avion » tous les jours sans passer pour un extraterrestre ou un simple rêveur. Pour la première fois de ma vie, mes collègues étaient pilote de ligne, instructeur, ou encore pilote de chasse ou mécanicien navigant. Auprès d’eux, j’eu l’opportunité de travailler sur le CBT (Computer Based Training), de l’avion de ligne russe Sukhoi Superjet 100.

Septembre 2010, il y a un an, j’étais fraichement lâché en solo sur le Cessna 150 de l’aéroclub de Graulhet. Ma progression dans le brevet de pilote privé PPL (Private Pilot License) se poursuivait alors bien mais ça y est, j’étais devenu un « vrai » pilote, apte à prendre un avion seul à bord et le ramener à bon port.
Plus d'infos sur le site de mon club!

Vincent, mon instructeur pour qui j'étais son premier élève, a lui aussi eu droit au seau d'eau


11 Septembre 2011, nous y sommes. La licence PPL est dans la poche de ma sacoche de vol depuis plusieurs mois. Avec mes RayBan sur les yeux, je regarde, par le hublot de droite le levée de soleil sur les nuages en me rappelant tous ces anniversaires auxquels me fait penser ce début de mois de septembre et notamment la date du jour. La lente descente commence vers Paris et je rêve déjà de l’année prochaine, où si tout va bien, c’est la licence CPL (Commercial Pilot Licence) de pilote professionnel qui prendra place dans cette sacoche. D’ici là, et pas plus tard que demain, j’entamerai le cours théorique de l’ATPL (Airline Transport Pilote Licence), au sein de l’école Flying Time Aviation de Shoreham-by-Sea, dans le sud de l’Angleterre.

 Un sourire se dessine sur mes lèvres ; ça y est, j’y suis… l’aventure se poursuit, et ça ne fait que commencer.